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Aurélien Besnard – Maître de Conférences

Programme mouette rieuse

Je suis responsable depuis peu de temps d’un suivi à long terme mené sur la  mouette rieuse dans la plaine du Forez. Ce suivi a été initié en 1976 par Jean-Dominique Lebreton.

Mouette rieuse baguée, photo de Jean-Dominique Lebreton

Mouette rieuse baguée, photo de Jean-Dominique Lebreton



La Mouette rieuse est un « oiseau d’eau colonial ». Elle niche en groupes compacts, les colonies, le plus souvent sur la végétation émergée d’étangs ou de lacs.
Les étangs de la plaine du forez

Les étangs de la plaine du forez



Le suivi concerne une population occupant les étangs de la plaine du Forez, une limagne d’environ 40 km x 20 km située dans le département de la Loire. De 10 à 30 étangs sont occupés chaque année par les mouettes parmi les environ 300 étangs de la région. Les effectifs totaux de Mouette rieuse ont été de 4 à 7 000 couples nicheurs au cours des 35 dernières années, pour 35 à 40 000 couples nicheurs en France.
Mais la mouette rieuse, dont les effectifs se sont érodés au cours des 35 années d’étude, s’insère dans une communauté d’oiseaux, et ne sélectionne que certains habitats (étangs suffisamment dégagés, à la végétation suffisamment vaste). Le programme a long terme a donc aussi été l’occasion de recueillir des données sur les étangs, sous forme de variables morphométriques et écologiques (végétation etc…) au cours des années 1984-1988. Un rééchantillonnage d’un certain nombre d’étangs, et la comparaison avec ces données archivées, accompagné d’indicateurs des transformations des milieux agricoles utilisés par les Mouettes pour collecter leur nourriture a été réalisé en 2012 et a permis d’évaluer la transformation des étangs et des milieux terrestres dans lesquels ils s’insèrent, et l’impact des ces transformations sur les oiseaux d’eau. C’est notamment un des axes de la thèse de Charlotte Francesiaz que j’encadre actuellement.
nb etg occupés

effectifs de MR

Les oiseaux coloniaux, et singulièrement le système population –environnement concerné présentent de multiples avantages pour l’étude de la dispersion et de la dynamique à l’échelle régionale : habitat discontinu, possibilité de recensement et de « monitoring » à l’échelle régionale, marquage commode par bagues dès les premières semaines de vie, bonnes possibilités de manipulations et de prélèvements sur un oiseau robuste de taille moyenne.